HISTORIQUE
DE LA COMMUNE
I. Période
néolithique (- 4000 à - 1500 avant Jésus-Christ)
II. La période gallo-romaine
(- 50 avant Jésus-Christ à 481 après Jésus-Christ)
III. Le moyen
âge
IV. Les Origines
de Saint-Martin d'Ecublei
V. Quelques
lieux, particularités et personnage historiques de Saint
Martin d'Ecublei
Saint-Martin d'Ecublei possède plusieurs traces de la période
gallo-romaine:
- La Fontaine Saint Santin.
Source ferrugineuse connue dès l'époque gallo-romaine
pour ses vertus curatives, elle a été utilisée
jusqu'au 19e siècle avant de sombrer dans l'oubli.
Située au pied d'une colline argilo-calcaire, la source
jaillit dans la vallée du Finard près de son embouchure
avec la Risle. Le ruisseau est interrompu en cet endroit et, depuis
le hameau de la Hanterie où il se perd dans les terres,
il ne réapparaît dans la vallée que par fortes
pluies. Dans ce cours souterrain, l' eau se minéralise
dans les terrains remplis de fer et se charge de carbonate de
chaux en baignant le dessus de la couche de craie sous-jacente.
Grâce à la circulaire ministérielle du 6
nivôse an XI (27 décembre 1802) fixant les règles
à observer dans l'exploitation des sources minérales
et thermales, nous connaissons des détails sur la source
Saint Santin à cette époque.
"il existe des sources à Mortagne, Saint Marc de
Coulonges, d'Ecublei, Irai et dans la forêt de Bellême
qui appartiennent à des particuliers et le public en use
à sa volonté (...).Les eaux d'Ecublei sont employées
contre les mauvaises digestions occasionnées par le relâchement
l' atomie de l'estomac, contre le klorosis, les cachexies, les
dartres et obstructions. Elle font sur l'organe du goût
l'impression d'une liqueur dont on a arrêté la fermentation
telle à peu près que le vin mousseux. Le gaz qui
produit cette fermentation est si abondant (surtout en été)
qu'il enivre et incommode ceux qui tirent de l' eau pour les buveurs.
Les prendre froides après un laxatif salin, par verre de
6 à 8 onces (environ 180 à 240 cl) en se donnant
le plus d'exercice. La dose doit être progressive jusqu'à
la quantité de deux pintes (environ 1,6 l) et souvent moins.
Les malades s'en trouvent généralement bien.
Selon certains, la source Saint Santin serait une des plus anciennes
dont l'histoire de la Normandie fasse mention. Cependant c'est
assurément le plus négligée de celles qui
méritent d'être fréquentées. Elle est
telle que la nature l'a formée et elle peut maintenir la
concurrence avec les eaux de Spa, de Forges et la plus grande
partie des eaux acidulées les plus accréditées.
On peut donc s'étonner que malgré tous ces avis
élogieux et ces propriétés excellentes, la
source de Saint-Martin d'Ecublei soit tombée dans l'anonymat
le plus total, envasée et perdue avant les fouilles récentes
qui ont permis de retrouver l'emplacement séculaire.
Quant au nom de Saint Santin, son origine reste énigmatique.
Il pourrait s'agir d'une déformation de Saint Martin ou
de saint Saturnin, ou encore d'un évêque de Meaux
disciple de Saint-Denis voire d'un allié de Saint Memorius
au 6e siècle.
Dans les années 1900, certains donnaient couramment le
nom de Saint Santin au lieu de Saint-Martin d'Ecublei ou plus
exactement au village groupé autour de l'église
(le bourg) dont un des terrains porte au cadastre le nom '"
Sintin". Il est encore à noter qu'il existe dans le
sud-est de l'Orne un village portant le nom de Saint Martin du
Vieux Bellême dont un lieu-dit s'appelle également
Saint Santin.
La voie romaine n° 3 de Condé sur Iton à Bayeux,
encore appelé "chemin Perré", longeait
la rive gauche de la Risle et drainait les activités de
la région.
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