HISTORIQUE
DE LA COMMUNE
I. Période néolithique
(- 4000 à - 1500 avant Jésus-Christ)
II. La période
gallo-romaine (- 50 avant Jésus-Christ à 481 après
Jésus-Christ)
III. Le moyen
âge
IV. Les Origines
de Saint-Martin d'Ecublei
V. Quelques
lieux, particularités et personnage historiques de Saint
Martin d'Ecublei
L'occupation humaine a Saint-Martin d'Ecublei est attestée
par la présence d'un monument mégalithique: le menhir
d'Ecublei.
Le menhirs d'Ecublei encore appelé le " gravois de
Gargantua", décrits par F.Galleron en 1828, se trouve
au lieu-dit la ferme d'Ecublei.
"c'est un menhir en grès silurien de 1,60 mètre
de haut, parfaitement orienté, sorte de tronc de prisme
à base inférieure sensiblement rectangulaire. Les
faces Nord et Sud forment un triangle de 0,85 mètre de
base et 0,80 mètre de haut. Les côtés Est
et Ouest sont semblables à la base, des rectangles s'inclinant
vers l' Est.
Il existe une légende dans la contrée rapportée
par E. Vimont dans l'Orne pittoresque en 1887 et qui attribue
au géant Gargantua l'origine de nombreuses pierres dispersées
aux abords de la vallée de la Risle.
"" Gargantua était un géant de grande
taille, d'une grande force et d'une gloutonnerie sans pareil.
Il possédait des biens immenses dont les produits suffisaient
à peine pour le nourrir. Le nombre de ses troupeaux de
boeufs et de moutons était incalculable. Les bergers menaient
pâturer leurs bêtes dans les plaines et sur les flancs
des coteaux. Comme les vallées que traversent des cours
d'eau sont toujours fertiles en herbe, Gargantua en avait défendu
l'entrée à ses serviteurs. Il paraît que c'était
lui-même qui coupait l'herbes de ses prés et il fauchait
bien 15 à 20 acres par jour. Aussi lui fallait-il une nuée
de faneurs et de botteleurs pour remplir les fenils.
Un jour il y a de cela bien longtemps, Gargantua vint de Chartres
à L'Aigle; il portait sur son épaule sa gigantesque
faux, il avait son bihot attaché à la ceinture.
La chaleur était grande, attendu que l'on se trouvait au
moment de la moisson. Le géant pressa le pas, car il avait
hâte de couper les herbes des prés qui avoisinent
la Risle. En arrivant sur les hauteurs d'Ecublei, il s'aperçut
que son soulier le blessait.
- Qu'y a-t-il donc dans ma chaussure s'écria-t-il. Mon
pied commence à me faire bien mal. En vérité,
je ne pourrai me mettre à faucher tant que je souffrirai
comme cela.
Gargantua examina la semelle de son soulier et il vit diverses
aspérités qui étaient fort mobiles.
Bah dit-il ce n'est pas grand-chose. Ce sont seulement quelques
gravois qui me gênent.
Il secoua donc sa chaussure et les gravois allèrent tomber
dans le fond de la vallée de la Risle que sur ses flancs
où ils reposent encore au jour.
J'ai bien soif et bien faim maintenant ! Que l'on m' apporte
à boire et à manger ! Et promptement car je suis
fort pressé !
Aussitôt des centaines de domestiques allèrent puiser
de l' eau dans les belles fontaines. Il remplirent de grandes
cuves semblables à celles dont on se sert pour faire la
lessive. Gargantua vidait d'un trait ces cuves aussi promptement
que vous et moi viderions un verre de bon cidre. Les fontaines
furent bientôt à sec et l'on vit le moment où
il aurait fallu aller puiser à la rivière.
Pendant que Gargantua étanchait sa soif, on lui amena
une de ses bergeries. Les moutons furent placés autour
de lui, à portée de sa vaste main. Vous allez peut-être
croire qu'il fit cuire ces pauvres bêtes. Nullement, le
géant étaient trop affamé et trop pressé.
Il saisit les moutons et les avala tous les uns après les
autres.
Se sentant bien dispos après avoir pris un pareil repas,
Gargantua affila sa faux et descendit la vallée de la Risle
en coupant l'herbe des prés.
Quand il eut faucher ses dix-huit acres, le soleil était
près de se coucher. Le géant était un peu
fatigué et comme il lui fallait regagner le soir sa demeure
située dans la Beauce, il se dit: "pourquoi emporterais-je
avec moi cette affiloire. N'en ai-je pas assez d'autres dans les
carrières qui environnent mon palais. À quoi bon
me gêner dans ma marche !"
Gargantua prit donc sa pierre à faux, et l'envoya dans
le lointain où elle tomba sur la rive gauche de la Risle,
près de Neauphle. L' affiloire resta piquée debout,
dépassant encore le sol de plus de 4 mètres. Mais
pour que cette pierre, sur laquelle les paysans vont y aiguiser
leurs outils, conserve toujours depuis des siècles sa position
verticale dans un terrain humide et sans consistance, il faut
qu'elle soit enfoncée bien profondément.
Avant son départ, Gargantua fit semer deux glands entre
Saint Sulpice et Saint Santin. De ces deux graines sont sortis
deux chênes géants que l'on désigne dans le
pays sous le nom des Chênes à Gargantua.
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